Notre premier article sur les Seychelles traite d’un sujet qui fait rêver les anciens comme les jeunes : les trésors… Bonne lecture !
De l’or enterré par un pirate ? Une famille seychelloise reprend la chasse au trésor de La Buse … Cela se passe aux Seychelles. Un trésor pirate, de l’or enfoui, un labyrinthe de tunnels sillonnant les fonds marins, la chasse au trésor de La Buse est prête à reprendre.
Convaincu que la chasse au trésor commencée il y a bien longtemps touche à sa fin, John Cruise-Wilkins envisage de commencer la fouille dans le courant de l’année après s’être assuré d’un permis du gouvernement des Seychelles. Cruise-Wilkins est convaincu que cette fois il va trouver le trésor.
« En fait, après tout ce travail, nous avons localisé la zone où se trouve la caverne mais aussi les tunnels que nous devons emprunter pour entrer car il y a de nombreux tunnels sillonnant le site » a déclaré Cruise-Wilkins à la SNA. Le trésor enterré à Bel Ombre sur l’ile de Mahé, un district dans le nord de Mahé, l’île principale des Seychelles, est attribué au pirate Olivier Le Vasseur aussi connu sous le nom de La Buse, qui l’aurait pillé sur un navire portugais, le Virgem do Cabo, une semaine après le dimanche de Pâques en avril 1721.
John Cruise-Wilkins a été très impliqué dans la recherche du trésor de la Buse.
Des archives historiques attestent qu’une croix provenant de Goa de plus de 2,10 mètres de haut en or massif et incrustée de pierres précieuses nécessitant trois hommes forts pour être déplacée, fait partie du trésor enterré aux Seychelles, un archipel de 115 îles de l’ouest de l’océan Indien. John a repris les recherches en 1988, une décennie après la mort de son père qui se lança dans cette quête en 1949.
Ce ne fut pas une tâche difficile de suivre les traces de son père avec lequel il avait l’habitude de travailler durant les vacances et les week-ends. « Je venais et travaillais sur le site ; en fait, mes premiers salaires, je les ai eus en tant que manœuvre pour lui sur le site. C’est comme ça que j’ai développé cet intérêt et quand il est mort en 1977, c’est sur moi qu’est retombée la responsabilité de poursuivre la chasse au trésor » confie John. Il ajoute qu’il a senti qu’il devait continuer le projet par obligation de prouver que son père avait raison mais cela s’est avéré signifier bien plus. « Ce n’est pas juste pour prouver que mon père avait raison mais j’ai développé un intérêt pour la chasse au trésor en elle-même. C’est maintenant une passion car je veux battre le pirate à son propre jeu. » affirme John. Il a expliqué à la SNA que durant ces années, beaucoup de méthodes et d’équipement ont été utilisés pour faciliter cette longue recherche.
John Cruise-Wilkins nous montre les traces qui le font penser que le trésor de la Buse n’est pas loin. «Nous avons utilisé des pompes à eaux, des foreuses et des ciseaux, de l’explosif et d’autres outils. Récemment, nous avons eu à utiliser des pelleteuses, pas pour le travail mais pour nous aider à déplacer d’énormes blocs de roche. » Le chasseur de trésor a avoué que l’utilisation d’équipement de détection, de localisateurs et de détecteurs avait fourni une aide limitée du fait de l’omniprésence de minéraux dans les roches et de pyrite de fer, aussi appelée « or des fous », qui peuvent donner des lectures erronées.
Une boucle d’oreille en or, une pièce de cuivre, des ossements humains, des pistolets, des balles de mousquets, des statuettes de porcelaine et d’autres objets constituent pour l’heure les découvertes. La plupart d’entre elles font partie de collections privées en Amérique du Nord et en Europe. John a confié à la SNA que la découverte du trésor constituerait l’accomplissement d’un but majeur dans sa vie. « Ce serait un sentiment d’accomplissement et de soulagement autant qu’une aventure excitante ; cela a été un fardeau aussi bien financièrement que pour d’autres raisons et il y a eu beaucoup de pression sur ma vie sociale et privée. J’aurais accompli un des objectifs majeurs de ma vie. »
John relate comment son père s’est pris au jeu de la chasse au trésor après une rencontre fortuite avec le capitaine Goldvorg. Le capitaine avait présenté Reginald à sa collègue Rose Savy, une Mauricienne mariée à un Seychellois possédant une propriété côtière où le trésor était présumé enterré. Savy découvrit des gravures et des lignes de démarcation sur des rochers au début des années 20 l’amenant à croire que c’étaient là des signes pirates. Elle visita la Bibliothèque Nationale de France pour confirmer que les documents en sa possession étaient bien de La Buse. Elle a plus tard vendu les documents à Réginald pour 29$, une petite fortune à l’époque.
John déclare : « le tout premier jour, il [son père] trouva deux démarcations dont un trou de serrure et quand il regarda les documents, il constata qu’ils correspondaient au site. » Reginald, un homme d’affaires alors au Kenya en Afrique de l’Est partit et revint en 1949 pour continuer la recherche du trésor. Quand il mourut en 1977, Réginald avait réalisé 80% du travail.
La chasse a été pour l’instant financée seulement par la famille Cruise-Wilkins et des actionnaires du Kenya et du Royaume-Uni. Cruise-Wilkins travaille actuellement sur un projet touristique autour du site du trésor. Cela donnera de la visibilité au lieu et aidera au financement de la fouille pour les trois prochaines années.
Source : Seychelles National Agency